«My Body» est un petit blog d'informations
sur les idées et réflexions qui viennent et sur les événements qui passent...
J’ai rencontré Guillaume via FB, chaque semaine il postait un nouveau film qu’il avait crée dans le cadre d’une série sur les femmes.
C’était fabuleux ce regard sur les femmes, une telle sensibilité masculine, cela m’a touché.
Pour moi, notre rencontre et collaboration devaient survenir un jour ou l’autre mais il m’a fallu 1 an pour lui demander s’il acceptait d’intégrer mes différents projets (Femmes de Genève et les Vidéos du site).
Pour ce projet, Guillaume est venu de Paris avec une voiture remplie de matériel...ça débordait !
Hormis le fait que nous adorons Genève tous les 2 et que Genève se prête merveilleusement bien à nos projets, j’ai pu avoir accès cette année à des lieux d’exception qui nous ont aidé à mettre en place cette histoire.
Guillaume m’avait envoyé le script au mois de janvier 2016 et dès la première quinzaine de février, j’avais trouvé mes partenaires de tournage… dont 2 coachs sportifs, professeurs émérites de Kung Fu (merci les gars d’avoir accepté de recevoir plusieurs de mes coups de pied dans les côtes, alors que tout le monde sait ici qu’il vous faut à peu près 1 seconde pour mettre KO le premier importun !!!!).
Ensuite, nous avons répété durant 2 mois, pour obtenir les meilleures gestuelles possibles et synchronisation.
Résultat : à vous de voir...
Avons-nous fait la même expérience de jeunesse vous et moi ?
Mon environnement de jeunesse a été un discours de prudence et de limitation : «ne fait pas ceci, tu vas te planter, ne tente pas cela, mieux vaut cette habitude que tu connais par cœur … ».
Peut-être aussi votre expérience de jeunesse était-elle d’être en désaccord permanent avec votre corps que vous n’aimiez pas, être en questionnement quant à votre raison d’être au monde, et toutes ces pensées étranges émanant de votre cerveau et que vous refouliez sans cesse…
Peut-être vous sentiez-vous étranger au monde, vos rêves et vos envies tellement gigantesques que les tierces personnes vous regardaient sidérées, sans comprendre.
Que s’est-il passé ensuite, durant toutes ces années pour que de la misérable fourmi insignifiante que personne ne regardait jamais soit apparu un « créateur » qui décide, qui agit, qui influence son environnement de manière à créer ce monde à la dimension de ses rêves ?
Déjà, en agissant sur son corps….Vous avez compris quelle était la première clé à utiliser pour forcer la première serrure. Celle de la confiance en soi.
Faire et refaire le geste, inlassablement, s’hypnotiser sur ce geste, rechercher l‘expertise. Ressentir la progression, voilà qui est un ferment de valorisation. Transformer son corps transforme son esprit.
Vos amis étaient sur la terrasse d’un café, au soleil ; vous, dans la salle en train de répéter…
Puis vous avez trouvé la deuxième clé : savoir se poser les bonnes questions.
Car, bien des années après, loin d’avoir gardé en vous acrimonie ou rancœur en visualisant cette première période de grande difficulté dans votre vie, vous vouliez vraiment comprendre pourquoi l’être humain fonctionne avec des automatismes, des circuits nerveux verrouillés, des croyances et des dogmes qui le diminuent.
C’est justement car on ne sait pas se poser les bonnes questions, et cet état de fait nous orne de lunettes déformantes qui dénaturent notre regard sur l’environnement.
Nous sommes trop complaisant avec nous même, nous gémissons beaucoup quand il faudrait nous battre, nous restons tétanisés quand il faut regarder au-delà du possible.
La troisième clé est l’autocritique constructive. Se dire « là, j’ai été vraiment très nul et je ne referai plus cette erreur… » est la meilleure expérience qui vous soit arrivée.
Et en définitive en restant concentré sur ce parcours de vie, avec en main vos 3 clés magiques, vous avez subtilement et sans vous en rendre compte décalé votre position sur l’échiquier, passant de suiveur à leader….
En définitive, la pratique sportive est un coaching de vie…
Alors que vous vous acharnez sur vos épaules, votre sangle abdominale, vos cuisses depuis plusieurs mois dans la salle de musculation, vous le voyez arriver (il/elle) : un corps de rêve, des muscles où il faut, comme il faut….et cet impertinent a l’outrecuidance de s’entretenir avec le coach de la salle, et vous l’entendez dire :
« Je suis novice en musculation…Je n’ai jamais vraiment pratiqué d’activité sportive ! »
Passe alors dans votre conscience, comme un nuage dans un ciel immaculé, la même réflexion que celle du petit poussin Caliméro : « C’est vraiment trop injuste ! ». (« Inzuste » car il a un cheveu sur la langue si vous vous souvenez bien !).
« Moi, je m’entraine depuis des mois pour arriver au dixième de ce qui est déjà construit sur ce corps d’éphèbe !!! »
Les considérations métaphysiques du pauvre petit poussin ont une racine de vérité : nous n’avons pas tous le même patrimoine génétique au départ, pas les même capacités, pas la même appétence à cheminer dans la vie, à se développer physiquement et mentalement et on peut y voir là une très grande injustice.
Cette injustice nous saute aux yeux dans un monde où beaucoup de choses sont normées et standardisées et où nous nous comparons sans cesse aux autres et aux « modèles » représentés dans la société (des fois presqu’à notre insu).
Donc, si on est éloigné(é) du modèle, nous en souffrons souvent.
Mais ce modèle, cette représentation peut aussi se transmuer en un puissant levier de motivation et d’action, si nous savons raison garder.
D’abord, si cela nous amène à agir, il va se passer quelque chose.
C’est la première leçon à retenir :
-agissez et cela va créer quelque chose (dans le domaine de l’activité sportive, la transformation ne va peut-être pas s’opérer tout de suite sur le corps, mais l’action va changer quelque chose dans votre mental). Dans tous les cas, si vous agissez beaucoup, il y aura une « imprégnation » sur le corps.
Mais ce que vous devez savoir aussi, c’est qu’au-delà de « l’injustice de départ », vous pourrez grandement améliorer les choses si vous agissez dans le long terme…et peut-être même que l’injustice du départ pourrait dans une certaine mesure s’estomper.
Et là intervient votre capacité mentale de stratège, celle qui vous permettra de vous représenter le plus honnêtement possible votre point de départ, votre but, et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir.
Si vous adorez ce parcours, alors vous êtes sacrément sur la bonne voie !
J’aimerais vous raconter cette histoire qui m’est arrivée lorsque j’ai démarré mon activité professionnelle en temps que personnel trainer en travailleur indépendant….
Nous étions en 2008, et je me suis lancée dans l’aventure de la création d’entreprise. Cette période est riche d’enseignements, car vous êtes obligé de comprendre très vite lorsque vous faites des erreurs (et vous en faites énormément, surtout au début), vous devez redresser la barre immédiatement et ne jamais vous relâcher….sinon, vous perdez votre bizness. Aussi simple que cela !
Quand j’ai démarré, je faisais uniquement entre 2 et 4 leçons par jour ; mon quotidien était hanté par la question de savoir comment payer loyer et charges chaque mois.
Mon espace professionnel était une minuscule arcade commerciale de 48 m2 située en demi-sous-sol… basse de plafond, un peu sombre….
Comme j’avais pas mal de temps libre (évidemment, l’agenda n’était encore pas vraiment saturé), je passais du temps à élaborer des projets et à échanger de temps à autre avec d’autres coachs sportifs pour décrypter mon environnement et faire avancer les choses.
Une belle après midi, je me retrouve à la terrasse d’un café pour échanger avec D,coach sportif de son état, employé en temps que vacataire dans des salles de fitness, et des idées plein la tête.
« Moi je veux et je vais créer une structure pour le crossfit, me dit-il, c’est une méthode qui fonctionne du tonnerre, qui a le vent en poupe.
Mais je souhaite aller dans un concept pluri disciplinaire. Tu voies ? Un espace très grand, graphique, design, complètement relooké dans cet esprit un peu brut, et tout à la fois classe :
J’aimerais y adjoindre un espace comme une galerie où l’on pourrait projeter les films et montages sur les compétiteurs et manifestations qui seraient régulièrement mises en place, mais aussi organiser conférences et expositions….
Le nec plus ultra serait, dans un second temps, un bar à jus et petite restauration diététique….Ce serait un établissement qui deviendrait tellement cossu, tellement à l’avant-garde que l’on en parlerait dans Genève comme de l’Usine Opéra * (*L’Usine est un club de sport privé à Genève, haut de gamme). Tu imagines un peu le truc ! »
Bien sûr que j’imagine le truc mon gars !!!
J’imaginais et visualisais tellement bien son plan que tout d’un coup je me suis sentie tellement miteuse de faire et de faire faire mes pauvres exercices dans ma micro salle de 48m2, très basse de plafond !
« Mais tu aimerais créer ce projet dans la ville de Genève ? Malgré les loyers prohibitifs ? » M’aventurais-je…
-« Bon, je suis en train de monter un dossier pour soumettre mon projet au service de la promotion économique de la ville de Genève; d’autre part, j’ai un bon réseau tu sais et j’ai bon espoir que cela aboutisse… »
Mais au fur et à mesure, cette conversation devint difficile pour moi ; puisque D, tout enthousiasmé par son projet futur, se mît à remettre en question de manière d’abord subtile ma propre expérience d’entrepreneuse, avec des commentaires comme « Moi, à ta place, je n’aurais pas fait comme ça » ; puis au fur et à mesure, ses critiques devinrent plus caustiques avant que ne tombe la sentence finale :
« Je me demande quand même comment tu peux faire du sport dans ce trou à rat !! », en évoquant ma salle de coaching privé.
Je peux vous dire qu’à cet instant, un grand blizzard intersidéral souffla en moi !!! Je ressortais de cet échange avec un goût amer d’incapacité et d’impuissance.
Il m’a fallu plusieurs années pour comprendre.
Comprendre qu’il vaut mieux un pas de fourmi dans la réalité, plutôt qu’une superproduction hollywoodienne mondiale….dans ses rêves.
Comprendre que je n’ai jamais eu vent de la moindre réalisation du projet de D; mais que par contre, actuellement mon club a déménagé dans un espace beaucoup plus grand ; et au premier étage. (Bien que symboliquement, on puisse y voir une petite progression à échelle humaine, Il reste néanmoins plusieurs étages à grimper encore ; ce qui est très excitant !)
Comprendre enfin, que ce qui compte, ce n’est pas avoir de la motivation de puissance mille lors d’une conversation, ce qui compte c’est la maintenir à un haut niveau d’intensité et ensuite se mettre à travailler opiniâtrement dans un seul et unique but :
conformer ses actes à sa parole.
Nous sommes dans les premiers jours de l’année 2016 et nous avons tous formulé, de manière plus ou moins intime, plus ou moins spécifiée, et avec plus ou moins de ferveur, des vœux pour cette nouvelle année.
Je ne parle pas de ce qui est conventionnel de souhaiter à ses proches et amis : la santé, le bonheur etc…
Je parle des prescriptions que vous vous êtes murmurées dans le silence de votre conscience : « Enfin, cette année, je décide fermement de réaliser tel but….et je ne dois pas y renoncer au bout de quelques mois d’efforts ».
Comment faire ?
Bien que ce sujet dépasse le simple cadre du coaching sportif, car ici nous parlons de motivation et de fonctionnement de notre cerveau, je vais vous donner ma recette par rapport à ma propre expérience de personal trainer:
Mettez-vous dès à présent dans « l’impossibilité » de faire demi-tour !
La faculté de poursuivre un but sans fléchir, longtemps dans la durée, c’est ce qui fait la différence entre les personnes : celles qui rêvent à ce qu’elles pourraient devenir si elles faisaient telle ou telle action, et celles qui passent véritablement à l’action…
Si nous sommes nombreux à nous préoccuper de ce sujet, c’est que bien sûr, rien n’est moins simple que de maintenir à un haut niveau d’intensité sa propre motivation et d’accomplir chaque jour les actions qui vont nous faire réussir dans notre entreprise.
On a su déterminer où se situe le siège de la motivation dans le cerveau, qu’il s’agisse de motivation physique comme mentale (le « système motivationnel» se loge sous le cortex et se nomme le striatum ventral) et quel est le neurotransmetteur impliqué dans le mécanisme de motivation (essentiellement la dopamine). Mais cela ne fonctionne pas de manière uniforme et toujours très puissante : par exemple, plus le degré de motivation est élevé, plus le striatum ventral s’active, plus forte est la sécrétion de dopamine et les sensations de satisfaction, plénitude, bien-être, corolaires que l’on va éprouver.
Mais si l’expérience n’est pas suffisamment intense et non réitérée, cela pourrait compromettre le résultat et nous fera retourner à la case départ, sans qu’il ne se passe aucun changement dans notre vie : (bien entendu, je parle d’un but physique comme intellectuel ; les 2 répondant du même principe).
Et malgré les bonnes sensations éprouvées, on abandonne…
Aussi, vous devez trouver des stratégies pour vous empêcher de renoncer et vous mettre en situation de ne pouvoir faire demi tour ?
Alors, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre ?
Bien sûr, vous pouvez vous faire aider(c’est d’ailleurs le rôle de la tierce personne qui doit vous contraindre) mais n’oubliez jamais que votre maître suprême demeure votre cerveau !